La plus grande

De Davide Morosinotto
Paru chez L’Ecole des loisirs

Chine du Sud, 1770.
Shi Yu n’a jamais connu ses parents. A six ans, elle est exploitée dans une auberge, sur le port de Canton. C’est là qu’elle rencontre Li Wei et son grand-père, un ancien maître d’arts martiaux.
Avec eux, elle va apprendre le wushu de l’Air et de l’Eau, une fantastique technique de combat qui l’accompagnera tout au long de son incroyable parcours.
Enrôlée à douze ans par le redouté Dragon d’Or, elle va bientôt gravir les échelons du monde des pirates, diriger son propre bateau, L’Étoile Filante, avant de régner sur une flotte entière qui imposera sa loi de Canton à Hong Kong.
Dans cet univers d’hommes, marqué par les luttes de pouvoir et les trahisons, Shi Yu va déjouer tous les pièges et surmonter les épreuves les plus terribles jusqu’à devenir la plus grande de toutes les pirates, celle qui défie les ennemis les plus inattendus, et les plus puissants.

Il s’agit d’une fiction historique romancée (très librement) de l’histoire de la pirate Ching Shih, une femme hors du commun au parcours exceptionnel. Une grande aventure qui nous entraînera dans les pas de Shi Yu, de son enfance à l’âge largement adulte. Le récit sera découpé en périodes, selon l’âge de l’héroïne. Son parcours vers une liberté de penser, d’agir et de vivre sera semé d’embûches car Yu évolue dans un monde d’hommes, offrant un récit d’apprentissage haut en couleur et dynamique.

Dans ce roman, nous ferons le plein d’aventures. Le rythme est soutenu et le contenu, qu’il s’agisse de la piraterie ou des arts martiaux (qui apportent une dimension presque mystique), est passionnant et parfaitement mis en valeur. C’est riche, enthousiasmant et à la fois très humain. Pour autant, la psychologie des personnages aurait pu être plus travaillée car si on a accès aux émotions de Yu, les autres personnages sont un peu en retrait, ce qui ne rend pas leurs actions forcément limpides et dessert un peu l’intensité globale.

Malgré tout, le portrait de Shi Yu est passionnant et le roman constitue un excellent moment de lecture, comme Morosinotto sait si bien nous offrir.