D’Eric Pessan
Paru chez l’Ecole des loisirs
C’est la nuit. Elliot n’arrive pas à dormir, alors il s’en va. Il part loin de la ville, en train, pour aller voir les étoiles, et il reviendra avant le matin.
Voir les étoiles, c’est ce qu’Elliot aime le plus au monde. Autour de lui, personne ne comprend vraiment cette passion.
Avant, il observait le ciel avec son père, qui lui apprenait les constellations et les galaxies. Maintenant que ses parents sont séparés, ce n’est plus possible. Il doit y aller seul, en espérant que sa mère ne se rendra compte de rien.
Le ciel le console, le ciel le rassure, et il le connaît mieux que personne. Mais, cette fois, il est témoin d’un phénomène inexplicable : des lumières orange et vertes qui semblent danser dans le ciel.
Avec qui pourra-t-il partager cela ? Où l’écoutera-t-on ? Il lui faudra peut-être partir plus loin encore, et braver l’inconnu.
Il s’agit d’un roman sur le thème de la communication. A l’adolescence, ce n’est pas facile d’exprimer ses ressentis ou de dire ce qu’on a à dire. On ne sait pas. On n’y arrive pas. Et lorsque les événements extérieurs en rajoutent, comme ici, avec un divorce conflictuel, l’enlisement est à craindre.
Elliot est un personnage adolescent en plein questionnement interne comme sait si bien les camper Eric Pessan… Tout en sensibilité, en retenue, sans jugement, l’auteur brosse le portrait de cet ado qui n’y arrive pas. Comme il excelle dans ce registre, les mots et les situations font mouche.
Pourtant, malgré cette approche réussie, la longueur du roman est un vrai bémol. Je sais que cet auteur affectionne la forme courte mais ici, c’est définitivement trop court. On a à peine le temps de rentrer dans le quotidien des personnages que c’est déjà fini. C’est frustrant même si le récit est équilibré tel quel et intéressant.