Tag Archives: Ecole des loisirs

Vainqueuse

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De Jean-Laurent Del Socorro
Paru chez l’Ecole des loisirs

Cynisca est une princesse de Sparte, le sang d’Héraclès coule dans ses veines. Éduquée comme un homme depuis l’âge de sept ans, elle est aujourd’hui une combattante d’exception, qui rêve d’un triomphe à sa mesure. Mais, confrontée à l’absurdité de la guerre, elle s’interroge. Qu’y a-t-il de glorieux ou de juste à prendre une vie ? N’y a-t-il pas d’autres batailles à mener et d’autres victoires à offrir à la déesse Orthia, comme elle s’y est engagée ? Depuis que la divinité du monde sauvage l’a mise au défi de battre un cheval à la course, Cynisca est devenue la meilleure cavalière de la cité. Et si c’était là le moyen d’entrer dans la légende ?

Ce récit en deux parties (tout d’abord pendant l’enfance et la jeunesse de Cyniska, puis lorsqu’elle est âgée d’une quarantaine d’années) nous présente une princesse sparte oubliée par l’Histoire, qui vit selon ses convictions et force le respect.
La plume est agréable et l’histoire bien construite, avec un fort message féministe délivré tout en délicatesse et une pincée de fantastique, qui s’intègre bien dans les pratiques de l’époque. L’ambiance et l’environnement historique sont très bien rendus, peut-être avec une part d’interprétation de la part de l’auteur car la Sparte antique ne date pas d’hier… Ce dernier nous explique par ailleurs ses choix et son mode de fonctionnement dans un petit mot de fin intéressant (assorti d’une bibliographie de référence). Le résultat est réussi et propose au lecteur une véritable plongée dans la Sparte antique et le conflit qui l’oppose à Athènes.
Les nombreux poèmes de poétesses antiques constituent par ailleurs un petit “bonus” fort agréable.

Un roman très immersif, qui fonctionne bien…

Le souffle du puma

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De Laurine Roux
Paru chez L’Ecole des loisirs

De ceux qu’on aime, de ceux qu’on a aimés, il reste toujours quelque chose. Une sensation sur la peau, un petit rien qui palpite. L’amour est un oiseau, aussi fragile que capable de s’élever jusqu’aux astres. De ceux qu’on aime, de ceux qu’on a aimés, demeure toujours une lumière, pareil au soleil qui persiste sous les paupières quand on ferme les yeux.

Ce roman a comme point de départ deux thèmes passionnants : l’archéologie et la civilisation Inca. La dimension historique est forte et s’appuie sur une histoire vraie et ô combien passionnante : trois momies sont retrouvées et vont, peut-être livrer leurs secrets. L’autrice brode habilement à partir des informations scientifiquement récoltées pour nous offrir le récit des derniers mois des enfants sacrifiés. Bien que fictif, ce récit sonne très juste et le lecteur se passionne vite pour le sort de la rebelle Poma. Par ailleurs le récit alterne avec une intrigue plus contemporaine mettant en scène des chercheurs étudiant les momies. Les deux intrigues évoluent harmonieusement en parallèle et se répondent.
Pourtant, même si le sujet était passionnant, je suis restée un peu en dehors du récit qui ne m’a pas touchée autant qu’il l’aurait pu. Tout d’abord, en raison d’une narration un peu trop impersonnelle là où il aurait fallu une explosion d’émotions et ensuite parce que le texte ne va pas assez en profondeur selon moi et ce, dans les deux époques.

Un meilleur meilleur ami

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D’Olivier Tallec
Paru chez L’Ecole des loisirs

Ce matin, en me promenant, j’ai trouvé un meilleur ami. Enfin Je crois. En tout cas, ça y ressemble beaucoup.
Ça fait très longtemps que j’en cherche un.

Cette série d’albums, mettant en scène un écureuil extra, sonne souvent juste.
Une fois encore, Olivier Tallec a su proposer un album court, simple, mais plein de sens et de sensibilité, qui invite à se questionner sur l’amitié.
Un album qui tombe à pic en cette période de rentrée scolaire, avec les nouvelles amitiés qu’elle peut induire…
Tout d’abord, je tiens à saluer l’humour, excellent, qui reste très présent. Le ton est léger, amusant, ça se lit facilement. Les illustrations complètent parfaitement le texte et emmènent le lecteur encore un peu plus loin. Cette place importante donnée aux illustrations est bien dosée car les personnages sont très expressifs et attachants, renforçant ainsi le propos qui est amené avec une grande délicatesse visuelle (et une grande délicatesse tout court).
L’ambiance est quant à elle toute douce, c’est vraiment agréable…
Un meilleur meilleur ami est la promesse d’un bon moment de lecture. L’essayer c’est l’adopter !

Griffes

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De Malika Ferdjoukh
Paru chez l’Ecole des loisirs

Morgan’s Moore, au nord de l’Angleterre. Ses villageois, ses notables, son unique auberge et ses crimes épouvantables… Un crime non élucidé reste à ce point mystérieux que Scotland Yard a dépêché sur place le superintendant Tanyblwch et son jeune adjoint, Pitchum Daybright, tout juste diplômé de la Royal School of Studies in Criminology. Ce dernier voit d’un mauvais oeil les interventions de Flannery, la fille des aubergistes, qui est convaincue de pouvoir les aider dans leur enquête. Non seulement, Miss-Je-sais-Tout-sur-Tout a la langue bien pendue, mais elle a le chic pour lui faire monter le rouge aux joues. Il faut dire que la demoiselle est une peste fort charmante…

Une fois la superbe couverture de François Roca soulevée, le récit entraîne le lecteur dans une enquête haletante à l’ancienne

Ce sympathique cosy mystery pour la jeunesse propose une ambiance so british épatante avec une enquête bien menée, autant du côté de Scotland Yard avec des inspecteurs extrêmement sympathiques, que du côté des néophytes, avec une héroïne enquêtrice en herbe extraordinaire. Ce dernier personnage contribue énormément au succès de ce roman, de mon point de vue.

Il en résulte un récit pétillant, dynamique et drôle, sans temps morts, suffisamment long et travaillé pour que l’enquête ait du sens.
Une lecture rocambolesque et pleine de surprises, qui tient ses promesses jusqu’au bout… tout comme l’autrice dont la plume promet chaque fois une belle aventure.

Aliénor fille de Merlin, partie 4 Le royaume des korrigans

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De Séverine Gauthier
Paru chez l’Ecole des loisirs

Quel désastre ! Le tremblement de terre a fait des victimes parmi les rats de l’Arrée. Malgré leurs efforts, Aliénor et Lancelot n’ont pas réussi à secourir tous les survivants prisonniers des décombres. La fille de Merlin, désemparée, finit par douter de l’utilité de ses pouvoirs druidiques. Elle se trompe, pourtant. Lancelot a besoin de son aide pour récupérer le glaive que les Korrigans lui ont volé. Mais l’aventure est des plus risquées. Si par malheur, les deux amis sont repérés, ils seront jetés dans les geôles de pierre. Et soyez sûrs que Boléguéan, le roi des Korrigans, ne les laissera jamais partir…

Nous reprenons tellement pile là où nous nous sommes arrêtés que ça en est presque déroutant. Le principe du cliffhanger est sympa mais cela finit par faire des aventures tronquées, réparties sur plusieurs tomes. Pour autant, quel lecteur ayant tout juste tourné la dernière page de la partie 3 pourrait ne pas se ruer sur la partie 4 ? Aucun certainement…
Nous retrouvons donc nos héros en bien mauvaise posture. Le tandem Aliénor Lancelot fonctionne de mieux en mieux. Cette belle amitié et cette belle complémentarité font plaisir à voir. On est tout de suite remis au diapason des événements, avec une première partie mêlant action, mais aussi émotion.
La personnalité d’Aliénor continue de s’affiner, pour le meilleur.
Les autres personnages sont également très attachants et c’est un plaisir de retrouver toute cette petite troupe.
Côté action, nous sommes servis dans cette nouvelle aventure. Pas de repos pour les braves !
Tout cela est parfaitement dosé. Le rythme est soutenu, l’humour omniprésent…

Cette saga confirme encore une fois son excellence, avec une nouvelle aventure d’Aliénor pleine de magie et d’espièglerie, qui fait mouche !

Là où règnent les baleines

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De Jolan C. Bertrand
Paru chez l’Ecole des loisirs

Roanne adore les romans d’horreur et la natation synchronisée, d’accord, mais elle avait vraiment d’autres projets que de partir passer l’été chez son oncle Kierzic, qu’elle ne connaît même pas ! Ce type aussi grincheux que mystérieux vit en solitaire dans un phare planté au large de la côte Atlantique, avec pour toute compagnie une mouette rieuse et les rumeurs de l’océan. Dès son arrivée, Roanne est déterminée à s’en aller au plus vite de ce tas de caillou désert. Désert, vraiment ? Dans la bourgade du coin, on raconte que des naufrages auraient lieu les soirs de pleine lune. Au même moment, un bateau de pêche est porté disparu. Et d’où vient cette voix d’enfant qui l’appelle chaque nuit ? Plus le temps passe, plus Roanne se demande si Kierzic ne serait pas un…

Une fois n’est  pas coutume, impossible de résister à l’attraction de cette splendide couverture. Ayant de surcroit apprécié Les sœurs hiver du même auteur, et sur la base d’une quatrième de couv prometteuse, j’ai donc dégusté ce roman comme il se doit.

Ici encore Jolan Bertrand met en place une ambiance qui fonctionne très bien et est très agréable. On est totalement dans le ressenti et les émotions et le lecteur est vraiment invité à partager cette aventure. Plusieurs thèmes sont abordés, à commencer par l’écologie, mais aussi la différence et l’adolescence avec un grand A puisque, comble de l’horreur, la jeune Roanne découvre qu’elle va passer ses vacances dans un endroit où la modernité n’a jamais mis le pied (en plus d’être expédiée chez un oncle inconnu au milieu de nulle part).

C’est par les yeux de Roanne que nous découvrirons petit à petit ce que cache cet îlot mystérieux. La jeune fille est un personnage formidable. Bien qu’un peu ronchon et parfois de mauvaise foi (c’est une jeune ado après tout, on ne peut pas lui en vouloir), elle est aussi intelligente, sensible, ouverte d’esprit et très courageuse. Des qualités qui ne peuvent que pousser le lecteur à l’apprécier.

Malgré une mise en place un poil longuette, ce roman est ensuite passionnant et bien équilibré. Il délivre un excellent message de tolérance, assorti d’une portée écologique intéressante. Une délicieuse aventure qui incite à voir le beau. Petite mention pour les pages illustrées du milieu qui sont tout simplement magnifiques !

Les loups du clair de lune

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De Xavier-Laurent Petit
Paru chez l’Ecole des loisirs

Vous rêvez de passer des vacances au bout du monde ? Hannah le fait. Le Bout du Monde, c’est là qu’est partie habiter sa grand-mère. Un endroit perdu à l’est de l’Australie. La première ville est à soixante kilomètres, le premier voisin presque aussi loin. Même la pluie ne sait plus où ça se trouve. Ici, on peut se consacrer aux deux choses les plus importantes : vivre en pleine nature et lire, sans être dérangé par personne. On peut aussi garder ses secrets. Et elle en a, des secrets, sa grand-mère. Des secrets qui remontent à des temps très anciens. Des secrets qui ont la forme d’empreintes et de touffes de poils. Des secrets de la plus haute importance. Des secrets qui font battre le cœur, et même un peu trop vite.

Cette collection Histoires naturelles propose des fictions à la frontière du documentaire, mêlant aventure et investigations au scénario. À chaque fois, le dépaysement est garanti. Avec Les loups du clair du lune, nous partons en Tasmanie, sur la piste des loups de Tasmanie ou tigres de Tasmanie ou encore thylacines, une espèce désormais éteinte.

Ce voyage au cœur profond de la Tasmanie nous permet de découvrir des paysages, mais aussi des espèces endémiques, en compagnie d’Hannah venue passer les vacances chez sa grand-mère excentrique qui vit en solitaire dans un endroit appelé le Bout du monde.

Le récit présenté sous forme d’enquête scientifique en mode aventure est suffisamment détaillé pour être vraisemblable et apporte son lot de rebondissements et de surprises, pour une expérience de lecture sympathique. La présentation, avec une touche de couleur orange et quelques illustrations réparties sur l’ensemble du texte est très agréable. Ce roman fait par ailleurs passer un message écologique fort et invite à se questionner sur le rapport entre l’Homme et la Nature.

Un texte fluide et abordable, un environnement original et intéressant, une véritable aventure, un animal désormais éteint… autant d’ingrédients qui ne peuvent que mener à une expérience de lecture sympathique. Dans la même collection, j’ai tout de même préféré La forêt des nuages.

Sauveur & fils, saison 7

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De Marie-Aude Murail et Constance Robert-Murail
Paru chez l’Ecole des loisirs

En trois ans, bien des choses se sont passées au 12, rue des Murlins. Le Covid a semé la pagaille et Sauveur s’est pris de plein fouet une vague de troubles psy générés par la pandémie. Il est débordé alors qu’il devrait s’occuper davantage de Léo, sa fille de dix-huit mois, mieux épauler sa femme, voir ce qui cloche chez Paul, faire la demande d’adoption du petit Grégoire, rendre visite à Koslo toujours plongé dans le coma depuis trois ans.
Et s’il veut enfin dormir, il devrait arrêter de boire autant de café pour se mettre à la chicorée. Car il est fatigué, très fatigué, tout comme ses patient·e·s.
Ariane Peugeot, jeune prof de SVT, est à deux doigts de démissionner, mais s’inquiète pour sa classe de CP, les Causes Perdues, ces élèves de la 4ème poubelle de son collège. Alma Labatut, conseillère pénitentiaire, a elle aussi envie de jeter l’éponge et de lâcher son groupe de parole d’hommes violents. Des CP, eux aussi ? Mais les causes perdues ne sont jamais désespérées. A condition d’y croire. Et Sauveur y croit.

Après une longue interruption, voici la saison 7 de Sauveur & fils. Les précédents tomes s’étaient plutôt bien enchaînés, il semblait donc probable que l’aventure en resterait  là. Mais fort heureusement, ce n’est pas le cas et quel bonheur de retrouver le si charismatique Sauveur, sa famille et ses patients. Il faut en effet avouer que tout est passionnant, dans ce roman, autant le côté rue, avec l’activité de psy de Sauveur, que le côté jardin, avec sa vie perso.
Les premières craintes quant à une baisse de niveau éventuelles sont vite balayées et le lecteur replonge aussi sec dans cette sympathique ambiance, avec l’impression de retrouver des vieux copains. Le rythme est dynamique malgré un lapse de temps court (trop court, indubitablement) et le côté “tranche de vie”.
Sauveur & fils continue de fonctionner du tonnerre et se positionne à la pointe de l’actualité, avec une évocation des confinements et de l’impact de la covid sur nos vies. Toujours avec justesse, sans stigmatiser. C’est une saga plaisante à lire et qui fait du bien au moral.  Un vrai doudou !

Mémoires de la forêt, tome 2 – Les carnets de Cornélius Renard

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De Mickaël Brun-Arnaud
Illustré par Sanoé
Paru chez l’Ecole des loisirs

Les festivités d’automne débuteront bientôt à Bellécorce. La forêt prend des airs de fête et tout le monde s’y prépare. Mais, chez Archibald Renard, arrive soudain un visiteur qui risque bien de gâcher les réjouissances : Célestin Loup prétend, documents à l’appui, être le véritable propriétaire de la librairie, qui aurait appartenu à son grand-père.
Expulsé de ce lieu qui est toute sa vie, Archibald doit faire la vérité sur cette histoire. Accompagné de son neveu Bartholomé, il part en quête des carnets que son propre grand-père, Cornélius, désormais incapable de s’exprimer par lui-même, a confié à une mystérieuse société secrète. Et celle-ci semble déterminée à s’assurer que le renard est digne des souvenirs de son ancêtre…

Quelle joie de retrouver Archibald et sa librairie dans cette ambiance toute douce. Malheureusement, le drame survient prestement en la personne de Célestin Loup. Cela donnera lieu à une quête (sur le même modèle que le tome 1), où Archibald mène l’enquête pour retracer le passé de son aïeul Cornélius au gré de ses rencontres. Si nous recroisons certains personnages avec plaisir en clin d’œil à la première aventure, nous en rencontrons également des nouveaux, notamment Bartholomé, qui restera certainement un personnage de premier plan dans les tomes à venir. Pour autant, les deux tomes peuvent se lire séparément. Une nouvelle fois, le thème principal est difficile (deuil, transmission, trahison, secrets de famille) mais la tendresse de l’auteur pour ses personnages et la douceur de l’ensemble rendent la lecture agréable. Le ton est juste, le propos plein de sensibilité et de délicatesse… L’intrigue est quant à elle d’une complexité plus abordable que celle du premier tome, donc mieux adaptée au lectorat cible. C’est une bonne chose. Comme je suis un poil plus âgée que le lectorat cible en question, j’ai en revanche trouvé ce tome en-dessous du premier qui avait été un coup de cœur : l’intrigue plus simple (qui présente quelques facilités) conserve le même schéma et m’a en comparaison moins emportée. Par ailleurs les thèmes et sous-thèmes abordés peuvent avoir du mal à toucher les plus jeunes lecteurs, tout en séduisant en revanche les plus “grands”. J’espère retrouver l’élan initial tant apprécié dans le tome 1 dans la prochaine aventure à venir… Le mot de la fin revient aux illustrations, toujours aussi réussies et en harmonie, voire en prolongement, du texte.

Balto tome 3, L’homme à la torpédo rouge sang

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De Jean-Michel Payet
Paru chez l’Ecole des loisirs

Paris, 1922. Le soir de son anniversaire, Madame Gambette, la mère adoptive de Balto, ne rentre pas à la roulotte. Malaise ? Rendez-vous secret ? Enlèvement ? Notre gars de la Zone alerte Émilienne, sa complice journaliste, alors que dans la ville, les disparitions se multiplient : une pharmacienne, un confiseur, un invalide de guerre, un juge à la retraite… Madame Gambette figure-t-elle sur cette macabre liste ? Quel est le but de cet assassin qui sévit dans les rues de Paname, et disparaît à bord de sa Torpédo rouge sang ? Les enquêteurs sont sur les dents, la presse s’enflamme et, du théâtre du Grand Guignol au vélodrome d’hiver, Balto désespère de retrouver sa daronne… avant qu’il ne soit trop tard.

Quelle joie de retrouver Balto, ce héros tellement sympathique. Sa gouaille fait plaisir à lire mais il faut bien quelques pages, voire chapitres, pour se remettre dans l’ambiance de cet argot si singulier. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’argot est un vrai plus à l’expérience de lecture, pour une meilleure immersion dans l’histoire et colle parfaitement à l’ambiance et à la période historique, un Paris des années 20 plus vrai que nature dans ce récit encore une fois bien documenté. Cette recette qui a fait l’originalité des deux tomes précédents fonctionne toujours aussi bien dans celui-ci.
L’intrigue, bien construite, va de rebondissements en rebondissements, montant savamment en puissance. Le malfrat mène Balto, Émilienne et la maison Poulaga par le bout du nez et… nous avec ! Un bon scénario policier historique qui ménage ses effets, alternant suspense, humour et émotion et saura sans aucun doute gagner le cœur de ses lecteurs.