De David Bry
Paru aux Editions de l’Homme sans nom
Dans les bois vit la princesse au visage de nuit ; ses yeux sont des étoiles et ses cheveux l’obscur. Hugo, enfant violenté par ses parents, s’est enfui avec ses amis dans la forêt, à la recherche de la princesse au visage de nuit, qui exaucerait les vœux des enfants malheureux… Il est ressorti du bois seul et sans souvenirs, et a été placé dans une famille d’accueil.
Vingt ans plus tard, alors qu’il a tout fait pour oublier son enfance, Hugo apprend la mort de ses parents. Mais, de retour dans le village de son enfance, il découvre que ses parents auraient été assassinés, et d’étranges événements se produisent. La petite voiture de son enfance réapparaît comme par magie. De mystérieuses lueurs brillent dans les bois. Les orages soufflent des prénoms dans le vent.
Avec un tel résumé, ce roman avait tout pour m’attirer et cela n’a pas loupé. Telle une mouche avisant une cuillère de confiture, j’ai foncé, d’autant plus que David Bry est un auteur que j’avais apprécié (notamment avec Que passe l’hiver, moins pour Le chant des géants), ne serait-ce que parce qu’il est expert plus plus en installation d’ambiance. Et il sait choisir ses ambiances : mystérieuses, intrigantes, voire angoissantes, tout ce que j’aime.
La princesse au visage de nuit est un roman plutôt ancré dans le réel, avec une touche de fantastique. Partant sur une base de vieilles légendes, de drame ancien, de secrets de village voire de famille, il navigue entre passé et présent pour mieux perdre le lecteur et tout mêler.
Pour autant, le potentiel fantastique a été ici globalement sous-exploité à mon goût. C’est dommage, mais cela reste du coup un petit peu poussif et le dénouement est hélas trop rapide. Cela aurait pu être une lecture dingue, elle fut simplement plaisante.
Un bon moment de lecture à la frontière du thriller, du contemporain et du fantastique, avec un texte rythmé et plein de suspense.