De Stéphane Servant
Paru aux Editions du Rouergue
Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d’élever son petit frère, Kid. Réfugiés au coeur d’une forêt, ils se tiennent à l’écart des villes et de la folie des hommes… jusqu’au jour où le mystérieux passé d’Avril les jette brutalement sur la route. Pourchassés, il leur faut maintenant survivre dans cet univers livre au chaos et à la sauvagerie. Mais sur leur chemin, une rencontre va tout bouleverser : Sirius.
Avec ce road trip post-apocalyptique, Stéphane Servant signe un grand roman d’aventure, brut et haletant.
Avec un récit aussi dense, il est très difficile de synthétiser tout ça en quelques phrases, que ce soit sur le vif ou même plus tard. J’avais peur de me lancer dans un énième post-apocalyptique sur la survie en forêt mais Sirius est tellement au-delà et offre beaucoup plus.
Concernant le contenu, l’ensemble de ce qui concerne les étoiles noires est extrêmement passionnant, pour l’intrigue elle-même puisque tout est dévoilé petit à petit et ce, jusqu’au bout (qu’est-ce que j’aime les intrigues qui tiennent leurs promesses jusqu’au bout !) mais aussi pour le côté propagande, enrôlement, prise de contrôle d’un individu sur d’autres… C’est très intéressant de voir comment un individu parvient à en aliéner d’autres par la “simple” parole, d’autant qu’on semble avoir là un maître en la matière.
Par ailleurs les personnages sont vraiment chouettes. L’auteur a su mettre en place des personnages variés et convaincants et une ambiance tout aussi réussie.
Et puis il y a ce cheminement, les animaux, Kid (clin d’oeil de référence particulièrement bien vu) qui tracent une voie et emportent le lecteur par petites bribes dans un grand tout. On ne sait pas vers quoi on va, mais on y va de bon coeur, le souffle un peu coupé. J’ai été totalement embarquée. C’est un gros coup de coeur et une expérience de lecture à la fois intense et exceptionnelle.
C’est par ailleurs un roman intergénérationnel car il a tout autant emporté mon ado qui a déclaré, je cite “c’est un livre que je n’oublierai jamais !”. Le plus beau compliment qui soit !