De Margaret Atwood
Editions Robert Laffont
Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l’Ordre a été restauré. L’Etat, avec le soutien de sa milice d’Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d’un Evangile revisité. Dans cette société régie par l’oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L’une d’elle raconte son quotidien de douleur, d’angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d’une vie révolue, d’un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d’une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.
On a tellement parlé de ce livre et on en parle encore, d’autant qu’il existe désormais une série TV…
Pour ma part, j’ai eu du mal à entrer dedans. Manque de fluidité, de rythme… Après un bon tiers, ça allait mieux. La fin est très ouverte, ce qui peut également être frustrant.
Les fans de rebondissements, de suspense et d’aventure passeront leur chemin. On est ici sur un récit lent qui s’empare du lecteur au fur et à mesure pour ne plus le lâcher. Il ne se passe pas grand-chose, à vrai dire mais ce n’est pas l’objet de ce roman qui fournit en revanche matière à réflexion sur le fanatisme, la religion, le pouvoir, la liberté, le féminisme…
C’est une histoire assez glaçante, de par la profusion de détails et leur “vraisemblance”. C’est d’ailleurs ce qui fait la force de ce récit atemporel écrit en 1985 !