Category Archives: SF

Des milliards de tapis de cheveux

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D’Andreas Eschbach
Paru aux éditions L’Atalante

Quelque part aux confins de l’empire se niche une planète que seule une curieuse coutume distingue de ses consœurs : depuis des temps immémoriaux, les hommes, tisseurs de père en fils, y fabriquent des tapis de cheveux destinés à orner le palais des étoile de l’empereur.
Pourtant, certains, tel cet homme au passé nébuleux qui prétend venir d’une lointaine planète, racontent que l’empereur n’est plus. Qu’il aurait été tué par des rebelles.
Mais alors, à quoi – ou à qui – peuvent donc servir ces tapis ?

Ce roman est construit de façon très particulière, avec un côté très “déstructuré”. Ici, aucune linéarité temporelle ! Le récit alterne sauts dans le passé et le futur, indépendamment d’une période donnée et même d’un lieu donné. De même, le personnage principal change à chaque chapitre ou presque, déplaçant l’intrigue chaque fois un peu plus loin. On avance ainsi du microcosme d’un personnage à l’autre, pour découvrir petit à petit les ramifications du mystère de ces tapis et de l’Empereur. En contrepartie, il est difficile de s’attacher aux personnages et de garder un fil conducteur.
Pour autant, les mystères formant le cœur du récit sont très prenants et l’ambiance bien installée, sans oublier un texte poétique très agréable.

Au-delà, ce récit peut amener le lecteur à s’interroger sur l’effet de l’histoire avec un grand H sur le commun des mortels, ainsi que sur l’origine, la place, la pertinence dans la durée et le poids des traditions dans une société.

Un roman de science-fiction atypique, déroutant mais intéressant et agréable à lire.

Les somnambules

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De Chuck Wendig
Paru chez Sonatine

Un nouveau monde, le nôtre ?
Dans un petit village de Pennsylvanie, Shana surprend sa soeur, Nessie, quittant d’un pas résolu leur maison. Lorsqu’elle tente de l’intercepter, la petite fille ne réagit pas à sa présence. Mutique, absente, le regard vide, elle avance… Croyant à une crise de somnambulisme, Shana commence à la suivre. Rapidement, elles sont rejointes par un deuxième errant, frappé des mêmes symptômes que Nessie. Puis un autre. Bientôt, ils sont des centaines à converger vers la même destination inconnue, tandis que leurs proches, impuissants, leur emboîtent le pas. Très vite, cette mystérieuse épidémie enflamme le pays.

Un beau pavé dont le thème éveille l’intérêt : une pandémie et l’extinction de l’humanité.
La première partie est très intrigante, avec la découverte de la maladie et ses spécificités. La seconde traîne un peu en longueur au départ (dommage), puis s’enflamme ensuite, jusqu’à la fin.
Cette bérézina sanitaire se heurte à des comportements extrémistes, notamment de suprémacistes blancs bien organisés et équipés, pour apporter suffisamment de suspense et d’action.
Si les méchants sont très méchants, les « gentils » en revanche sont plus en demi-teinte, la situation pouvant révéler le meilleur comme le pire de chacun, sans éviter des trahisons, bien sûr. Des personnages intéressants et humains, plutôt bien construits qui servent parfaitement l’alternance de points de vue et enrichissent le récit.
Merci à l’auteur pour la toute fin qui était celle que j’attendais (je n’en dis pas plus), cela aurait été dommage de ne pas aller jusque-là !

Histoires de moines et de robots, tome 1 Un psaume pour les recyclés sauvages

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De Becky Chambers
Paru chez L’Atalante

Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils. Voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus. Voilà des siècles qu’ils se sont fondus dans les mythes de l’humanité.
Un jour, la vie de Dex, moine de thé, est bouleversée par la rencontre d’un robot qui, fidèle à une très vieille promesse, vient prendre des nouvelles. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu’une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? ». Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question.

Becky Chambers nous propose ici une science-fiction positive, sous forme de « road-movie spirituel initiatique » autour de la rencontre d’un moine et d’un robot. Le roman est très court et tient plutôt de la nouvelle, d’autant plus que sa construction s’apparente un peu à une succession de petites histoires dans l’histoire. L’ambiance est zen, le propos doux et onirique et la portée tend à devenir philosophique par moments (avec une réflexion sur l’humain, la nature, l’identité et plus largement la vie), au cœur d’une nature omniprésente. La partie philo reste toutefois assez légère et un peu trop en surface, c’est dommage. L’univers de SF est quant à lui très riche et aurait pu, à mon sens, être lui aussi mieux exploité pour profiter au maximum de toutes ses possibilités et complexifier l’intrigue qui est bien trop simple.

Il s’agit d’un roman qui se lit très vite (un peu trop) et qui délivre un message/une aventure tout en douceur. C’est zen mais peut-être un peu trop tranquille et léger tout de même et qui, du coup, n’a pas laissé pas une forte impression à la lectrice que je suis.

La cité des nuages et des oiseaux

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D’Anthony Doerr
Paru chez Albin Michel

Un manuscrit ancien traverse le temps, unissant le passé, le présent et l’avenir de l’humanité.
Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d’autres mondes et à d’autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ?
Le roman d’Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu’à un futur lointain où l’humanité joue sa survie à bord d’un étrange vaisseau spatial en passant par l’Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l’écrit et de l’imaginaire.
Et si seule la littérature pouvait nous sauver ?

Une plume forte, un récit dense et riche, mais fluide, une construction à la fois audacieuse, originale, intelligente et totalement maîtrisée, autant d’ingrédients qui font de ce roman un récit d’exception. L’auteur nous emmène exactement là où il souhaitait nous embarquer et tisse sa toile patiemment pour nous guider à travers ces récits parallèles, dans une multitude de lieux, d’époques et d’ambiances, jusqu’à ce que toutes les pièces du puzzle s’imbriquent comme par magie. Ces histoires dans l’histoire toutes aussi passionnantes les unes que les autres ont comme point commun l’amour des livres et des mots, ainsi que ce manuscrit antique, perdu puis retrouvé, de Diogène.

Un roman exigeant, tant sur le fond que sur la forme, mais qui récompense largement les efforts peut-être consentis par le lecteur (pour ma part, c’est passé comme une lettre à la Poste) en lui ouvrant des horizons insoupçonnés et réjouissants.

Chien 51

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De Laurent Gaudé
Paru chez Actes Sud


Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l’insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s’est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d’un adieu à sa nation, il s’est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est “chien” – c’est-à- dire flic – et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d’un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d’une enquête le passé va venir à sa rencontre.

Un roman de Gaudé est toujours la promesse d’un bon moment de lecture. Ici l’auteur se frotte à la science-fiction et la dystopie, une fois n’est pas coutume.
L’univers est bien construit et combine un monde futuriste avec les éternelles guerres de classes et jeux de pouvoir. L’écologie y est également présente. De bons ingrédients, qui, associés à un rythme trépidant et une enquête policière, entraînent le lecteur dans une lutte entre droiture et corruption. Le passé s’invite également pour faire trembler à son tour l’équilibre entre le bien et le mal et rendre la frontière entre les deux totalement incertaine. Les personnages (notamment Sparak) sont bien construits et leur vécu apporte profondeur et intensité au récit.
Pour couronner le tout, le roman est admirablement bien écrit et une fois encore, Laurent Gaudé a su m’emporter vers de beaux horizons littéraires.

Les miracles du bazar Namiya

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De Keigo Higashino
Paru chez Actes sud (GF et poche)

En 2012, après avoir commis un méfait, trois jeunes hommes se réfugient dans une vieille boutique abandonnée dans l’intention d’y rester jusqu’au lendemain. Mais tard dans la nuit, l’un d’eux découvre une lettre, écrite 32 ans plus tôt et adressée à l’ancien propriétaire. La boîte aux lettres semble étrangement connectée aux années 1980. Les trois garçons décident d’écrire une réponse à cette mystérieuse demande de conseil. Bientôt, d’autres lettres arrivent du passé. L’espace d’une nuit, d’un voyage dans le temps, les trois garçons vont changer le destin de plusieurs personnes, et peut-être aussi bouleverser le leur.

Ce roman est difficile à “ranger”. On dirait un contemporain, mais il pourrait aussi se classer en fantastique ou science-fiction. C’est un roman mystérieux à suspense qui pourtant se passe presque à huis clos. Mais qu’est ce que c’est que cet OLNI (objet à lire non identifié) ?

Eh bien c’est un roman passionnant, dont la construction déroute le lecteur pour mieux le balader entre le passé, le présent et le futur, dont les frontières sont très minces, mais aussi naviguer et se perdre entre la réalité et le mystère. Keigo Higashino est un magicien qui sait entortiller son petit monde. Avec sa forme plus qu’originale et son contenu ô combien captivant, Les miracles du bazar Namiya est une belle réussite. Le livre a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques, notamment au Japon et en Chine.
Outre l’intrigue elle-même, le livre est extrêmement bien écrit et ficelé, tout en pudeur et délicatesse et déclenche toute une palette d’émotions qui font mouche. L’histoire est très touchante et on embarque très vite dans cette aventure savamment dosée qui sait tenir le lecteur en haleine, en lui offrant une belle plongée dans la société japonaise.
Un coup de cœur massif !

Inkarmations

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InkarmationsDe Pierre Bordage
Paru aux éditions Leha

Opposés dans un affrontement qui semble sans fin, karmacharis et rachkas s’affrontent depuis la nuit des temps. Dans l’ombre, le souverain des abîmes et ses sbires, les rakchas, s’acharnent à précipiter l’humanité dans le néant tandis que les seigneurs du Karma veillent à sa survie et envoient leurs karmacharis pour intervenir dans les affaires humaines lorsque la trame karmique est déséquilibrée, qu’elle menace d’entraîner l’humanité et la Création tout entière à sa perte. Un conflit qui nous entraîne à travers le temps : passé, présent ou futur, moyen-âge, préhistoire, antiquité, colonisation spatiale, guerres futures, XXe siècle…
Mais le souverain des abîmes semble avoir trouvé le moyen de porter un coup fatal à l’humanité et d’obscurcir la légendaire clairvoyance des Seigneurs du Karma dont le Vimana lui-même semble gangrené de l’intérieur. Les Sages du Conseil, les administrateurs du Vimana, ne seraient-ils pas les premiers alliés du souverain des abîmes et de ses démons?

Après un début un peu complexe et confus visant à camper une lutte plurimillénaire entre les karmacharis (qui protègent la trame karmique) et les rakchas (les démons qui cherchent à la détruire) au-delà des frontières du temps, l’intrigue prend corps dans un moment dramatique où les démons sont en passe de remporter la victoire. Ce sera l’occasion de faire converger les différents personnages que rien ne semblait lier au départ et jeter toutes les forces dans la bataille. Tout s’assemble enfin et fait sens !

Le récit nous apportera son lot de rebondissements, de complots, de trahisons, mais aussi de philosophie. Les personnages principaux sont fascinants et attachants. Ils devront sans cesse louvoyer entre les principes établis, les missions et leurs vœux les plus chers et feront preuve d’une grande humanité en dévoilant tour à tour leurs forces et leurs faiblesses, exposant leurs limites pour mieux les dépasser.

Initialement inspiré du karma bouddhique, ce roman finit par le dépasser pour apporter une vision universelle de la foi et de la spiritualité… Par le biais de la fiction, le message passe très bien.
Le rythme soutenu finira de convaincre le lecteur…

Pour ma part, même si l’ensemble constitue une lecture non désagréable, le début décousu ne m’a pas emballée et j’ai trouvé la fin trop hâtive…

Dôme

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domeDe Stephen King (traduit de l’anglais par William Olivier Desmond)
Paru chez Albin Michel

Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. À la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…

Les critiques étaient enthousiastes, il fallait lire ce nouveau Stephen King qui renouait avec l’excellence « d’antan ». Ayant eu une grosse période « King » il y a une quinzaine d’années, j’avais complètement arrêté ce genre de lecture, mais je n’ai pu résister à cet appel du pied.

Malheureusement, Dôme ne m’a pas convaincue plus que ça. C’est un bon divertissement, bien ficelé, pas de doute là-dessus. Malgré tout, cela ne mérite pas 1200 pages (ou même plus, je n’ai pas fait le calcul exact !). J’ai été particulièrement déçue par le premier tome, très long à se mettre en place. Je conçois que le rythme doit être mesuré pour que le lecteur sente bien monter la peur et le côté dramatique, mais il me semble que le livre aurait malgré tout gagné à être épuré un peu. D’autant que notre porte-monnaie s’en serait mieux porté lui aussi ! Puisqu’on en parle, ce découpage en deux tomes est totalement frustrant pour qui n’a pas directement les deux sous la main vu que ce n’est qu’un seul et même livre. C’est un peu comme si on bavait devant la vitrine du chocolatier et que paf, d’un coup il mette son petit panonceau fermé.

Le deuxième tome rentre tout de suite dans le vif du sujet et est nettement plus haletant : le rythme accélère et il se passe des choses ! J’ai nettement mieux apprécié la lecture de ce tome 2 qui a justifié une lecture d’une traite, contrairement au premier qui ne m’a pas captivée outre mesure.

Les personnages sont caricaturaux mais bien campés. Les méchants sont affreusement méchants et les gentils sont vraiment des gens bien. Mention spéciale pour le personnage de Julia, très humain.

Le côté moralisateur n’est quant à lui pas inintéressant et l’influence psychologique et environnementale du dôme est très bien traitée. C’est tout à fait crédible et cela rajoute une dimension particulièrement intéressante au récit.

En résumé, c’est une lecture divertissante et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable…

Le faiseur d’histoire

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Le faiseur dhistoireDe Stephen Fry
Traduction Patrick Marcel (pour Les moutons électriques)
Paru chez Folio SF

Le choc frontal entre Michael Young, thésard en histoire à Cambridge, et le professeur Zuckermann, vieux physicien obsédé par l’une des périodes les plus sombres du XXe siècle, va changer l’histoire – littéralement. Mais pour cela, il faut aussi compter sur une pilule miracle, sur le rival oublié d’un petit teigneux autrichien et sur la fatale élasticité du temps. Le pire n’est jamais certain, mais le mieux ne se trouve pas forcément non plus là où on l’attendait… Tout à la fois uchronie brillante, thriller captivant et comédie romantique gay, Le faiseur d’histoire tient de Douglas Adams et d’Armistead Maupin pour son intelligence, son humour et son politiquement incorrect.

J’ai eu envie de lire ce livre pour deux raisons. D’abord, parce que c’est une uchronie et ensuite parce qu’il figure au catalogue des Moutons électriques.

Je me suis plongée avec délices dans cette histoire insolite où un geste apparemment simple et anodin va bouleverser la face du monde… Le personnage principal Michael Young décrit cette histoire comme une boucle infinie et déclare : rien de ce qui va suivre n’est jamais arrivé et tout ce qui va suivre est entièrement vrai. Autant dire que le lecteur est intrigué dès le début…

On suit tout d’abord le quotidien assez banal du thésard Michael Young, mais tout bascule suite à sa rencontre avec le professeur Zuckerman et une idée folle germe dans leur esprit. Et s’ils pouvaient faire en sorte qu’Hitler ne soit jamais né et n’ait donc pu commettre toutes les atrocités que nous ne connaissons que trop bien ? Avoir en ses mains le pouvoir de changer le cours de l’histoire pour le rendre plus beau, plus doux, est terriblement tentant. Mais est-ce vraiment pour le meilleur ? C’est là toute la question.

Nos deux protagonistes découvriront qu’en l’occurrence ça ne l’était pas et Michael réalise rapidement que le nouveau monde qu’il a créé de ses propres mains est peut-être même pire que celui qu’il vient de quitter. Il tentera alors de remettre les choses telles qu’elles l’étaient, même si ce monde n’était pas parfait.

L’auteur mène habilement sa barque et sait nous surprendre au fil des pages. Il nous pousse également à réfléchir, sans être moralisateur.

Le style est particulier et un peu déstabilisant. L’auteur n’hésite pas à changer parfois complètement de style et certains passages sont entièrement écrits sous forme de script. Cela se justifie du fait que Michael est passionné de cinéma, mais a tendance à faire too much à la longue. Les chapitres alternent entre l’histoire de Michael et celle d’Adolf Hitler, à une toute autre époque, donc, ce qui renforce les décalages temporels. Enfin, de nombreuses expressions sont en VO pour souligner le propos, avec notamment des différences entre l’anglais et l’américain ou des expressions allemandes. En tant que linguiste, cela m’a plutôt amusée, mais ne sera pas forcément du goût de tout le monde…

Je remercie donc Folio SF et Livr@ddict pour ce partenariat extrêmement sympathique. Un beau voyage dans le temps !