De Brigitte Smadja
Paru chez L’Ecole des loisirs
Simon Peretti, quinze ans et demi, photographe de nuages, amateur de hard métal, d’Érik Satie et d’Eminem, a des centaines d’amis sur Facebook depuis qu’il est devenu le type le plus populaire du lycée. Celui qui a réussi à conquérir la fille la plus mystérieuse du quartier, une terreur, une légende. Nul doute, on les a vus, on les a pris en photo. Ils veulent tous la connaître, réclament à Simon leur dose d’images et de commentaires. Surtout Léonard et Nessim. Ne se connaissent ils pas depuis toujours, ne sont-ils pas frères ? Simon refuse d’en dire davantage, protège une histoire qui n’appartient qu’à lui et à la fille qu’il vient de rencontrer. Bientôt, il parlera à ses amis d’enfance, mais pas maintenant. Pourtant, il suffit d’un week-end pour que le monde de Simon Peretti s’effondre. Pour qu’il assiste, impuissant, à son lynchage numérique. Pire, Léonard et Nessim ne font rien pour arrêter ce carnage. Comment en sont-ils arrivés là tous les trois et justement ce lundi où il s’apprêtait à leur présenter la fille qu’il aime le plus au monde ?
Ce roman aborde le thème de l’amitié. Rester amis et unis en grandissant parfois dans des directions opposées… vaste sujet sur lequel tout un chacun a quelque chose à dire. C’est certainement pour cela qu’il reste un sujet très présent en littérature pour ados. Souvent, ce sont des amitiés de filles mais là il s’agit d’amitiés de garçons et ça, c’est chouette parce que les garçons eux aussi ont de belles amitiés, il n’y a pas de raison.
Les trois compères souffrent du dérapage de leur amitié et de non dits en cachotteries, ils assistent presque impuissants à l’escalade, muselés par leur environnement. L’adolescence complique tout, les filles encore plus. Et sans parler du sacro saint Internet !
C’est plutôt bien vu et le roman est agréable à lire. De plus, la fin surprend !
Petit bémol toutefois, pour moi, le comportement des collégiens et la liberté totale dont ils bénéficient décrits ici s’apparentent plus à des lycéens tout de même. Des parents comme ceux de Simon n’ont en général pas encore complètement capitulé au collège (tant mieux !).