Monthly Archives: November 2015

Les aventures de Guilhem d’Ussel chevalier troubadour – L’évasion de Richard Coeur de Lion et autres nouvelles

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Guilhem d UsselDe Jean d’Aillon
Editions Flammarion

Des serfs opprimés par un seigneur violent et cruel. Une troupe de chevaliers réunis pour libérer Richard Cœur de Lion, emprisonné dans un château en Allemagne. Un bien curieux chat botté. Un crime ménager. Un retour à l’abbaye de Cluny, perturbée par des fresques qui saignent. Un loup démoniaque à combattre. Autant d’intrigues dans lesquelles Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour, se retrouve plongé entre 1193 et 1201.

Au fil de ces péripéties, on découvre que le mensonge se cache souvent derrière une apparente vérité, que l’évidence peut être un leurre, que la loyauté fait parfois défaut et que la vengeance justifie bien des crimes. Guilhem, lui, aussi habile d’esprit qu’à l’épée, cherche sans relâche à faire justice.

Il s’agit d’un recueil de 6 nouvelles historiques. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur s’est parfaitement documenté. Jean d’Aillon a le sens du détail et de la mise en scène pour un résultat d’une grande cohérence. Le vocabulaire employé et la mise en situation sont parfaits pour cette aventure moyenâgeuse chevaleresque.

Nous suivrons donc les aventures de Guilhem d’Ussel, chevalier au grand cœur d’une trempe hors du commun. Un personnage imparfait et empli de mystère mais d’une grande finesse qui séduit d’emblée. En quelques mots, un vrai héros !

Si le lecteur n’est pas familier avec l’environnement de ce personnage, qui a déjà fait l’objet de plusieurs romans, il peut être dérouté car les nouvelles ne se suivent pas, tout en faisant référence à d’autres aventures. Dans le cas contraire, ou s’il se laisse emporter, les aventures de Guilhem d’Ussel sont à la fois captivantes et palpitantes, offrant un bon moment de lecture.

La volière dorée

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voliere doreeTexte : Anne Castagnoli
Illustrations : Carll Cneut
Paru chez Ecole des loisirs

La fille de l’empereur possédait trois cent quatre-vingt-dix paires de chaussures, huit cent douze chapeaux, cinquante ceintures en queue de serpent. Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était les oiseaux. Son jardin comptait cent et une volières habitées par les oiseaux les plus rares. Mais hélas ! Combien de têtes avaient-elles coûté, de combien de serviteurs ! Jusqu’à la nuit où Valentina rêva de l’oiseau qui parle. Personne ne le trouva. Puis, après onze longs mois, un jeune serviteur rapporta dans un écrin un tout petit oeuf dans un nid…

Quel livre étrange !

Un grand et beau format, des finitions exceptionnelles, des couleurs flamboyantes et du doré, un papier bien épais, difficile de passer à côté. Ça tombe bien parce que c’est un ouvrage de toute beauté.
Les illustrations ont une classe folle. Tout y est : compositions, couleurs, élégance. Mises en valeur par le grand format, ces images sont saisissantes.

Ce serait plutôt côté “histoire” que le bât blesse un peu. En effet, il ne peut s’agir de la “véritable histoire de la princesse sanguinaire” comme l’annonce la page de titre intérieure. Cela dit, cet ancien fait divers a peut-être servi de point de départ… Par ailleurs, la princesse de l’histoire est tellement odieuse que les enfants ont du mal à entrer dans le livre. Si tant est qu’ils y soient parvenus, les bruitages de têtes coupées émousseront leur motivation. Les plus résistants seront achevés par la fin un peu abrupte…
C’est fort dommage mais après test sur un enfant de 8 ans et un de 12 ans, il faut se rendre à l’évidence. Il n’en reste pas moins que c’est un livre absolument magnifique. Un vrai plaisir pour les yeux.

Peut-être un album pour adultes ?
En tout cas une chose est certaine, c’est un livre d’une grande esthétique et délicatesse qui ne peut laisser indifférent.

voliere doree2

Radegonde et la Grand’goule

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Radegonde couvDe Naïma et Anne Mahler
Paru chez Père Fouettard

Dans une ville tranquille sur les berges d’une rivière, on craint les fortes pluies qui annoncent l’arrivée d’un affreux dragon : la Grand’goule. Quand la bête surgit un jour des profondeurs et s’attaque aux habitants, c’en est trop ! La petite Radegonde, une fillette intrépide et inventive, décide de délivrer la ville de ce fléau et trouve un stratagème pour se débarrasser du monstre. 
Mais lorsque le lecteur retourne le livre, c’est la Grand’goule qui prend la parole et qui présente sa version des faits.

Ce livre a l’originalité de présenter deux entrées. On a ainsi la version de Radegonde et celle de la Grand’goule. L’inconvénient, c’est que du coup, l’histoire que l’on prend en premier, celle de Radegonde, semble un peu courte et simple. Par contre, l’avantage, c’est qu’en retournant le livre, on a une seconde version des faits. Ce double point de vue incitera le lecteur à réfléchir et à revenir à la première histoire pour confronter les versions.

Les deux personnages principaux ont une personnalité attachante, chacun trouvera de quoi s’identifier, d’un côté ou de l’autre, voir de tempérer son avis grâce aux deux versions. Les images, très colorées et dynamiques, sont agréables…

Arsène 2 Les origines tome 2 – Le dernier des romains

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Arsene Lupin2Scénario Benoît Abtey et Pierre Deschodt
Dessin Christophe Gaultier
Couleurs Marie Galopin
Paru chez Rue de Sèvres

Arsène fait son éducation à l’internat de la Croix des Whals. Il s’y est fait des complices inséparables, Arès del Sarto et Béranger de La Motte. Mais cette belle amitié vole en éclat lorsqu’Arsène et Béranger rencontrent Athéna, la sœur d’Arès : leurs rivalités de jeu deviennent sérieuses, pour conquérir le cœur de la belle.
De son côté, le comte de La Marche tombe dans la triste machination des Lombards, qui lui ont envoyé une femme ressemblant comme deux gouttes d’eau à son épouse défunte.
Arsène l’ignore encore mais l’indomptable comte semble cette fois vaincu…

Voilà la suite des aventures d’Arsène Lupin…
Le temps a passé, Arsène devient un vrai gentleman… Le personnage s’affine, acquiert de la substance, une belle personnalité et commence même à séduire sérieusement…
De sombres complots, des personnages énigmatiques, du mystère, du suspense, deux belles… L’intrigue se développe et se met en place. Le rythme est ici encore rapide. La lecture file à toute allure, avec une légère frustration en tournant la dernière page. Et la suite ?  Eh bien il faudra attendre encore un peu pour la lire, cette suite ! En attendant, le tome 2 tient complètement les promesses du tome 1 et ouvre de belles perspectives.

Mon dentiste n’aime pas l’ail

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Mon dentisteD’Eric Chevreau
Illustré par Grégoire Mabire
Paru chez Hatier jeunesse

Adémar est catastrophé : il doit aller chez le dentiste. Pour lui, aucune doute : c’est un vampire !
A la récré, Romain et Luise lui donnent des conseils. Malheur, ils sont sans effet…

Cette histoire tout à fait de saison fait partir de la collection Les histoires de la récré, premières lectures.
L’histoire est rigolote et intéressante, avec une part de suspense que les jeunes lecteurs ne manqueront pas d’apprécier. Elle dédramatise subtilement les peurs enfantines. Malheureusement, elle ne sera pas d’un très grand secours pour les parents dont les enfants ont une vraie phobie du dentiste, à part rigoler un bon coup sur le sujet… Les illustrations drôles et colorées parfaitement adaptées à l’âge cible prolongent bien le récit.
Le format est sympa, la police facile à déchiffrer.Et il y a les petits plus : présentation des personnages et petit jeu sous forme de devinettes à la fin (pour voir en s’amusant si on a bien compris). Par ailleurs, les rabats de couverture peuvent servir de marque-page parce qu’on a parfois besoin de faire une pause quand on lit un « gros » livre !

Voilà une collection très sympathique et bien pensée pour les enfants qui commencent à lire tout seuls et souhaitent avoir un livre de grand.
Ils pourront également retrouver les personnages dans d’autres aventures !