La folle rencontre de Flora et Max

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la folle rencontreDe Martin Page et Coline Pierré
Paru chez L’école des loisirs

Lorsqu’elle découvre l’étonnante lettre de Max, Flora est à la fois heureuse et troublée : elle reçoit si peu de courrier depuis qu’elle est en prison… Que peut bien lui vouloir ce garçon excentrique qui semble persuadé qu’ils ont des points communs ? Que peut-il partager avec une lycéenne condamnée à six mois ferme pour avoir violemment frappé une fille qui la harcelait ?

Max ne tarde pas à révéler qu’il vit lui aussi enfermé. Il a quitté le lycée après une grave crise d’angoisse. Depuis, il n’arrive plus à mettre un pied dehors et vit retranché chez lui, avec ses livres, son ordinateur, son chat gourmet et on ukulélé.

Flora et Max vont s’écrire, collecter chaque jour des choses lumineuses et réconfortantes à se dire, apprivoiser leur enfermement et peu à peu, avec humour et fantaisie, se construire une place dans le monde.

Au départ on ne voit pas bien ce qui peut lier les deux lycéens et puis cela se précise… Une façon de prendre la vie comme elle vient, des problèmes dans les rapports aux autres, une vive intelligence, un mal-être, des ados qui peinent à trouver leur place.

Finalement c’est bien de cela qu’il s’agit au fond, trouver sa place, devenir soi… Le gros morceau à digérer pour passer à l’âge adulte. Le truc super difficile pour lequel personne ne peut rien pour nous. Le truc qu’on doit tous affronter tôt ou tard.

La forme épistolaire apporte une grande fraîcheur au roman. La narration à deux voix est parfaite.
Aucun des deux ne s’apitoie sur son sort, on n’est pas là pour ça, mais la vérité est dite, toute crue mais en douceur et cela semble les soulager… parce qu’ils se comprennent, parce que c’est un vrai échange (plein de pudeur et d’autodérision).
On assiste à la transformation de nos deux ados qui, grâce à cet échange, vont évoluer, se dépasser et se construire. On a l’impression d’assister à l’éclosion de chrysalides, de passer de l’ombre à la lumière.

À lire et à relire, tellement le texte est riche sur et entre les lignes…

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