Un bonheur que je ne souhaite à personne

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De Samuel Le Bihan
Paru chez J’ai lu

«Être heureux, ça s’apprend ?» Laura, jeune mère de deux garçons dont un autiste, se pose cette question le jour où elle comprend qu’elle est en train de passer à côté de sa vie. Forte de son amour inépuisable et de sa détermination face au handicap de son fils, elle a très vite choisi de ne pas subir mais d agir. Seule contre tous, elle va loin, jusqu’à basculer dans l’illégalité pour obtenir de menues victoires. Mais ne s’oublie-t-elle pas trop dans cet éprouvant combat qu’elle mène au quotidien ? Où retrouver ce bonheur qui paraît s’être envolé ? Alors que le fragile édifice qu’elle a construit menace de s’effondrer, une rencontre inattendue s’offre comme une chance de sauver les siens. Saura t-elle la saisir ? Un bonheur que je ne souhaite à personne, véritable hymne au sexe dit “faible”, fait apparaître avec une grande sensibilité combien l’adversité et une maternité à part peuvent transcender une femme.

Assez factuel mais bien écrit, ce roman retrace le quotidien d’une maman d’un enfant autiste. Le récit est agréable à suivre et touchant. Certains passages sont sidérants mais je les crois tout à fait vrais, si je me base sur les retours et expériences de mes connaissances qui travaillent dans les métiers concernés. Par ailleurs, le récit a une vraie résonance d’authenticité et de sincérité qui ne trompe pas. À ce sujet, bravo à l’auteur qui a su se glisser avec tant de justesse dans la peau d’une femme. Le texte est lumineux et joyeux malgré le thème et permet au lecteur d’être tout à fait à l’aise, sans donner une impression (désagréable) de voyeurisme. Ce roman contribuera peut-être à une évolution positive des mentalités concernant la différence. Les petits ruisseaux font les grandes rivières…

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