La fleur perdue du chaman de K

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De Davide Morosinotto
Paru chez l’Ecole des loisirs

Pérou, 1986. Être admise dans une clinique neurologique ne faisait pas vraiment partie des projets de Laila… Mais si ses symptômes ne s’étaient pas manifestés, jamais Laila n’aurait rencontré El Rato. Et jamais ils n’auraient découvert un étrange journal, écrit en 1941 par un certain Dr Clarke, dans lequel le dessin d’une fleur allait changer le cours de leur existence. Utilisée par les chamans de la tribu de K., la Fleur Perdue aurait un grand pouvoir de guérison (encore faut-il la dénicher). Lorsque le diagnostic tombe pour Laila, et que l’espoir ne semble plus permis, les deux amis décident de tenter le tout pour le tout : trouver la fleur et ainsi guérir Laila. Mais pour cela, un long voyage des Andes à la forêt amazonienne les attend, un long voyage semé d’embûches…

Cette fois, Davide Morosinotto nous entraîne dans un road-movie au Pérou et confirme qu’il est l’un des meilleurs romanciers d’aventure jeunesse du moment !

Si l’on pense que le rythme sera plan-plan du fait du contexte (la maladie et l’hôpital), autant dire qu’on est loin du compte puisque Laila et El Rato vont s’enfuir de l’hôpital pour un périple incroyable plein de rebondissements, de surprises, et surtout de rencontres. Des très belles rencontres qui changeront la vie des uns et des autres car il suffit parfois d’un rien pour que tout change.
Ce roman est également un concentré d’émotions. Ici on a peur, on rit, on fait confiance, on espère… On vit, quoi ! Et c’est finalement le fil conducteur de cette histoire où le périple lui-même est plus important que son résultat. Finalement, c’est un peu une quête initiatique où chaque protagoniste, qui prend la parole tour à tour, se livre et avance… tout ayant le dynamisme d’un roman d’aventure.
C’est une lecture dépaysante, d’abord du fait qu’elle se situe au Pérou et ensuite parce qu’elle se passe dans les années 80. L’originalité est également au rendez-vous avec une présentation tout sauf conventionnelle : parties floutées, noircies, phrases formant un dessin au trait. On tourne le livre dans tous les sens, c’est parfois amusant, d’autres fois saisissant, beau et prenant. Cela contribue à mettre le lecteur dans l’ambiance. Il ne s’agit pas d’un petit plus mais d’un réel prolongement du récit, dans lequel ces parties graphiques s’intègrent parfaitement et qui prend vie sous nos yeux.

Un dépaysement, du mystère, une Grande Aventure, des émotions, une ribambelle de personnages super attachants… voilà un cocktail qui annonce un bon livre.

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